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GLOSSAIRE

Ce glossaire rassemble des définitions de concepts clés sur lesquels repose notre réflexion. Il vise à assurer une compréhension commune et à faciliter l’appropriation du projet Culturepédia. Il se veut aussi un outil de référence permettant aux lectrices et lecteurs de mieux s’orienter dans le parcours d’évaluation d’impacts et d’en maîtriser les fondements.

Il existe de nombreuses définitions, selon les domaines et les usages. Mais dans son sens le plus général, le cadre de référence est un ensemble de principes, de normes ou de concepts communs à un groupe et utilisés pour développer, évaluer ou comprendre quelque chose.

Il se définit en partie par les objectifs et principes du projet ou de la structure qu’il encadre. C’est un ensemble normatif qui accompagne le projet dans son développement.

Christian Poirier, professeur-chercheur à l’Institut national de recherche scientifique (INRS), définit la citoyenneté culturelle comme étant l’appropriation par les individus des moyens de création, de production, de diffusion et de consommation culturelles. Ainsi, l’individu n’est plus considéré comme un simple spectateur et consommateur mais devient à la fois créateur et diffuseur de culture. En d’autres termes, nous sommes tous des citoyens culturels invités à participer, à influencer et à contribuer à la culture de notre milieu, à l’embrasser et à la partager.

Le développement soutenable (ou durable) est issu de cette idée que tout ne peut pas continuer comme avant, qu’il faut remédier aux insuffisances d’un modèle de développement axé sur la seule croissance économique en reconsidérant nos façons de faire compte tenu de nouvelles priorités.

Par développement soutenable, on entend un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Le développement durable s’appuie sur une vision à long terme qui prend en compte le caractère indissociable des dimensions environnementale, sociale et économique des activités de développement.

Référence : Ministère de la Culture et des Communications du Québec (MCCQ)

Une donnée est une représentation d’une information sous une forme conventionnelle qui permet son stockage, sa transmission ou son traitement par des moyens automatiques. Les données peuvent être conservées dans des fichiers ou des bases de données, et organisées en enregistrements.

Dans le langage courant, on utilise souvent «donnée» et «information» de manière interchangeable; ce ne sont pourtant pas des synonymes. Les données deviennent de l’information lorsqu’elles sont interprétées et acquièrent une signification spécifique dans un contexte donné.

On parle parfois de données secondaires pour désigner celles qui ont été collectées pour un objectif autre que celui de la recherche menée. Leur propriétaire les rend généralement disponibles sous forme compilée.

Les données ouvertes sont des données brutes non nominatives et libres de droits, produites ou recueillies par un organisme public ou privé et accessibles aux citoyens sur Internet. Idéalement, elles sont livrées dans un format ouvert (non propriétaire), qui en facilite la réutilisation.

Les données en culture, ou données culturelles, se réfèrent à l’ensemble des données produites et/ou utilisées par l’écosystème culturel, peu importent les structures qui les collectent (institutions, organismes, entreprises, etc.), et ce, qu’elles concernent des pratiques artistiques ou des activités culturelles.

Source: OQLF

Les données brutes représentent des informations recueillies à la source, et qui n’ont pas subi de traitement ou d’interprétation. Elles constituent la matière de base qui sert à construire des analyses, des rapports ou des modèles. 

 

Caractéristiques des données brutes:

  • Elles se présentent telles qu’elles ont été collectées, sans aucune transformation;
  • Elles peuvent prendre différentes formes: texte, chiffres, images, vidéos, résultats de formulaire, etc.; 
  • Elles peuvent être non structurées ou semi-structurées
  • Non interprétées et pas encore analysées, elles n’ont donc pas de sens en soi. 

 

Exemples de données brutes:

  • Enquêtes:  réponses individuelles à un questionnaire;
  • Expériences scientifiques: mesures obtenues lors d’une expérience;
  • Transactions commerciales: données de chaque achat effectué;
  • Données de capteurs: mesures prises par un capteur (température, pression, etc.);
  • Données de réseaux sociaux: publications, commentaires, réactions (like). 

 

Pourquoi les données brutes sont-elles importantes?

  • Elles sont le point de départ de toute analyse de données;
  • En travaillant directement sur elles, on évite les biais introduits par des traitements préalables;
  • Elles permettent de réaliser différentes analyses en fonction des besoins.

 

Toutes les données présentes dans l’infrastructure de Culturepédia sont en format sémantique. Ce ne sont pas des données brutes mais bien des données traitées, ce qui permet de les croiser avec d’autres ou de les diffuser sous forme de graphiques ou de tout autre type de visualisation.

L’approche équité, diversité, inclusion (EDI) vise à assurer la bienveillance, la sécurité et le respect dans les milieux où elle s’applique. Le milieu culturel et celui de la recherche s’appuient de plus en plus sur les principes de l’EDI.

L’équité vise un traitement juste en éliminant les barrières systémiques qui désavantagent certains groupes. Elle implique également de lutter contre les biais envers les groupes historiquement défavorisés en mettant en place des mesures pour corriger les inégalités et garantir l’égalité des chances, ce qui peut nécessiter d’allouer davantage de ressources aux groupes désavantagés.

La diversité renvoie à la prise en compte de la présence, au sein de l’écosystème, de personnes provenant de différents groupes, ce qui favorise l’expression de points de vue, d’approches et d’expériences variés, incluant ceux des groupes sous-représentés.

L’inclusion consiste à créer des pratiques qui permettent à tous les membres de la société de se sentir valorisés, soutenus et respectés, en particulier les groupes sous-représentés. Cela implique de mettre en place un environnement où chaque personne est respectée dans son unicité et a accès aux mêmes opportunités. Au niveau organisationnel, l’inclusion nécessite l’identification et la suppression des obstacles qui entravent la participation. C’est une responsabilité collective.

Sources: FRQ; CRSH

L’impact social englobe tous les changements, positifs ou négatifs, attendus ou inattendus, produits par des activités ou des programmes et directement attribuables à ceux-ci. 

L’impact social consiste donc en l’ensemble des conséquences des activités d’une organisation tant sur ses parties prenantes externes (bénéficiaires, usagers, clients) et internes (salariés, bénévoles, volontaires), que sur la société en général (territoire, économie, tissu social).

On s’intéresse donc aux impacts qui vont au-delà des œuvres, des activités ou des performances en elles-mêmes pour comprendre ce qu’elles ont comme effets sur une communauté ou un individu, à court, moyen et long terme.

L’impact social est un domaine de recherche et d’investigation en pleine expansion, mais son application spécifique aux arts et à la culture ne fait pas l’objet d’une définition spécifique. 

Sources: Fortin, 2018, p. 9; Gattenhoff et al., 2021, p. 12; Mortier, 2013, p. 10.

Un indicateur est une mesure spécifique utilisée pour poser un diagnostic et, dans notre contexte plus spécifique, pour évaluer les effets ou les résultats d’une intervention, d’un programme, d’un projet ou d’une politique sur une population cible ou un domaine spécifique. Un indicateur doit être objectivement repérable et mesurable afin d’être opérationnel.

Source: Fortin, 2018, p. 24

L’interopérabilité des données, c’est la capacité de différents systèmes informatiques à échanger et à utiliser des données de manière transparente, sans qu’il soit nécessaire de les convertir ou de les adapter au préalable. C’est comme si tous ces systèmes parlaient la même langue et pouvaient se comprendre sans traducteur.

Un outil de collecte de données est un moyen utilisé pour recueillir des données auprès d’un groupe ciblé de personnes. Dans le cadre d’une étude d’impact, il prend souvent la forme d’un questionnaire, papier ou en ligne, ou encore d’un entretien individuel ou de groupe.

Le partage de données consiste à rendre disponibles un ensemble de données à plusieurs personnes, applications ou organisations. Cela peut se faire de manière directe (par l’envoi d’un fichier) ou indirecte (par l’accès à une base de données).

Dans le contexte de la vocation de Culturepédia, nous entendons par «publics» toute personne qui s’intéresse et participe à la culture, qu’il s’agisse de lecteurs, de spectateurs, d’auditeurs, de chercheur, de scolaires ou encore d’usagers des espaces urbains où la culture se diffuse. Nous nous référons aux publics de la culture au sens le plus large.

Une partie prenante est une personne ou un groupe concerné, de manière active ou passive, par une décision ou un projet. Ses intérêts peuvent être influencés, positivement ou négativement, en fonction de la mise en œuvre ou non du projet. C’est l’ensemble des personnes impliquées.

La sémantisation des données consiste à donner un sens plus profond aux données en leur attribuant une signification précise et en établissant des relations entre elles. C’est comme ajouter des étiquettes claires et précises à des objets pour mieux les organiser et les comprendre.

Utilisées pour décrire les données et leurs relations, ces métadonnées sont souvent structurées à l’aide d’ontologies, qui sont des modèles conceptuels qui définissent les concepts et les relations entre eux. 

Exemple simple:

Pour sémantiser des données relatives à des livres, on pourrait créer une ontologie avec des concepts comme «auteur», «titre», «date de publication», «genre littéraire», etc. On associerait ensuite ces concepts aux données de chaque livre.

En résumé, la sémantisation des données est une étape essentielle pour tirer pleinement parti des informations qu’elles contiennent et faciliter leur utilisation dans des applications de plus en plus complexes.