Foire aux questions

Une fiducie d’utilité sociale est une structure juridique unique au Québec. Sa mission est de protéger un patrimoine, qu’il soit matériel ou immatériel. Dans le cas de Culturepédia, les données culturelles de la francophonie canadienne sont le patrimoine immatériel à protéger.

La fiducie d’utilité sociale se distingue selon trois aspects : son cadre de gouvernance, l’adoption d’une vocation (ou affectation) et son caractère pérenne. 

Adaptés à Culturepédia, ces trois aspects s’appliquent de la façon suivante : 

  1. Cadre de gouvernance : les fiduciaires nommés sont personnellement responsables des données confiées à Culturepédia. Ce cadre procure une meilleure garantie que les données seront traitées, archivées et utilisées de façon éthique;
  2. Vocation de Culturepédia : c’est en quelque sorte sa mission. Elle s’inspire des principes fondamentaux de la Déclaration de Montréal pour le développement de l’IA responsable, et de la Charte des données numériques de la Ville de Montréal;
  3. Caractère pérenne : une fiducie d’utilité sociale peut-être mise en place pour un très long terme. Bien qu’une fiducie d’utilité sociale s’engage à protéger un patrimoine de façon irrévocable et à perpétuité, Culturepédia situe son action dans une fenêtre d’une année afin d’en prototyper la démarche juridique et technologique, dans une approche de cocréation. Voilà pourquoi nous parlons de Culturepédia 1.0.

Culturepédia est un partenariat de données qui se base sur la valorisation sociale et humaine des données. Sa mission est de rendre les données utiles dans un esprit de «bien commun». Son modèle se distingue du paradigme dominant des grandes plateformes transnationales qui tirent leurs revenus de la revente de données à des tiers. Culturepédia cherche à donner une valeur aussi bien économique que sociale aux données, sans pour autant les vendre à des tiers. 

Culturepédia se distingue par son ouverture aux autres domaines d’activités humaines. Il se veut être le premier carrefour de mise en relation de données diversifiées afin de permettre des analyses inédites de l’importance des retombées des activités culturelles (toutes disciplines confondues) sur la société.

  • À avoir une meilleure vision des choses 

Mutualiser permet de joindre ses données à un ensemble de données diversifiées pour permettre une lecture plus riche et sous un nouvel angle. La mutualisation est un moyen puissant pour développer de nouvelles connaissances à partir d’informations qui n’étaient pas jusqu’ici utilisables. Prenons l’exemple concret des Journées de la culture, qui ont lieu annuellement à la fin de septembre, et ce, depuis plus de 20 ans. Si tous les organisateurs mettent en commun des informations sur ceux qui participent à leurs activités, tous pourront avoir accès au portrait global des participants. 

Si des données sur les participants des Journées de la culture avaient été colligées depuis le début, il serait possible d’obtenir un portrait évolutif sur une perspective de 20 ans, c’est-à-dire que nous pourrions voir l’évolution mais aussi mieux comprendre comment l’événement a marqué notre espace public. Ce type d’information permet aussi d’adapter ses activités et d’ajuster ses communications-marketing en fonction des différents publics. 

Et si, en plus de ces données mises en partage, s’ajoutent des données venant d’autres domaines (mobilité, santé, etc.), nous aurons une capacité d’analyse, de compréhension de ces évènements dans un contexte sociétal. 

 

  • À mettre en commun des ressources

Protéger et valoriser des données demande des ressources humaines et matérielles. La mise en place d’une structure de gouvernance, de mesures pour la protection de la vie privée ou encore d’outils permettant de traiter les données pour en tirer des enseignements utiles peuvent être mis en commun, ce qui entraîne des économies d’échelle.

Nous sommes plus forts à plusieurs que seuls dans son coin.

Culturepédia n’est pas un logiciel de base de données ou une énième plateforme. 

C’est un «connecteur», un dispositif de gouvernance qui permet de connecter différentes bases de données (qui restent protégées pour chacune des organisations) afin de produire des résultats sous forme de tableaux de bord intelligents pour le bien commun.

C’est également un moyen de se préparer adéquatement en vue d’utiliser, en temps et lieux, des outils d’intelligence artificielle (IA) permettant de faire de l’analyse prospective et de l’anticipation.

En déposant des données qui vous appartiennent dans Culturepédia, vous choisissez de vous engager dans un projet de mutualisation de données caractérisé par une gouvernance éthique et responsable dont vous acceptez les règles. Culturepédia n’est en aucun cas une base de données primaire et ne peut se substituer à celle-ci. 

Culturepédia est un écosystème unique qui rassemble des données jamais assemblées et qui ouvre des perspectives d’analyse et de lecture inédites.

Une donnée isolée n’a pas d’utilité car elle ne peut pas «parler». Culturepédia est un espace dans lequel vous pouvez déposer une copie de vos données et les rendre disponibles aussi pour d’autres espaces sémantisés auxquels vous pourriez contribuer. Surtout, Culturepédia permet, grâce à la mutualisation, de mettre les données en relation les unes avec les autres pour en extraire des analyses stratégiques et vous permettre de valoriser vos données, auparavant inexploitables car isolées dans votre base de données privée. Culturepédia est une solution qui rend vos données utiles et interprétables au profit de vos décisions stratégiques.

Participer à Culturepédia n’exige pas un effort supplémentaire si vous décidiez de prendre part à d’autres initiatives de mutualisation. Le modèle de données appliqué est inspiré directement des modèles existants pour favoriser l’interopérabilité. 

En y contribuant, vous rejoignez un groupe d’organisations qui partagent des défis et des enjeux similaires en regard de la protection et de la valorisation des données en plus de bénéficier de l’intelligence collective du groupe.

La plupart des projets de mutualisation de données dans le milieu culturel se concentrent sur le secteur des arts de la scène. Culturepédia est concerné par tous les types de disciplines. À terme, la vision est de pouvoir croiser des données culturelles avec celles d’autres secteurs tels que le tourisme, l’environnement, la santé et l’économie.

D’autre part, Culturepédia se distingue par son cadre de gouvernance fiduciaire, un dispositif qui procure une meilleure garantie que les données seront traitées, archivées et utilisées de façon éthique.

Adhérer à Culturepédia représente un effort, mais c’est également un levier pour faciliter la mise en place de bonnes pratiques en matière de données. On peut recevoir tout autant que l’on contribue. Aussi, vous serez accompagné par notre équipe qui veille à simplifier le plus possible le processus.

Le projet de Culturepédia est né de besoins exprimés par le milieu culturel lors d’ateliers de cocréation qui se déroulent en continu depuis 2019. Il s’appuie sur des recherches effectuées dans le domaine de la médiation culturelle qui tendent à démontrer que les arts et la culture ont un impact certain sur la société. Il est soutenu par une veille constante des projets de mutualisation qui se déploient au Québec, au Canada et à l’étranger. Son développement est encadré par une communauté de pratiques et une brochette d’experts en économie sociale et solidaire, en analyse de données, en intelligence artificielle et en médiation culturelle. De plus, il est connecté avec d’autres projets de mutualisation de données comme celui de Dia-log, de La Vitrine et du Croissant boréal.

Culturepédia étant dans sa phase prototypale 1.0, si vous souhaitez lui confier des données, vous devez d’abord entrer en contact avec les responsables de la fiducie. Après analyse de votre jeu de données, l’équipe de Culturepédia pourra discuter avec vous sur le cas d’utilisation qui serait le plus approprié et sur la façon dont vous pourriez contribuer.

Les données de Culturepédia sont hébergées sur des serveurs infonuagiques souverains  gérés par le fournisseur de services OVH dont le siège social est dans l’Union européenne, qui s’est dotée d’un Règlement général sur la protection des données (RGPD).